"Fly me to the Moon"
Hagia Sophia

1999
acier et bois
6 m x 50 cm
"Eclipse" CEAAC, France


Sans titre
/ Paul Guérin / 1999

Dans “Fly me to the moon”, Ilana ISEHAYEK reste fidèle à deux types d’objets par lesquels elle formule sa pensée du mouvement et de l’espace : les toupies dont l’équilibre vertical et, par conséquent, le déplacement est soumis à la constance de leur rotation ; les “behaïm”, désignés du nom d’un géographe de la Renaissance qui inventa ces éléments destinés à la représentation plane de la courbure d’une sphère, assez analogues à des “fuseaux horaires” tronqués à leurs extrémités. Réalisés en fer - “sidéral” et “sidérurgie” ont la même origine - ces “outils” de représentation mentale du globe terrestre, font irruption dans l’espace réel de l’exposition et acquièrent, par leur apparition fragmentaire, une puissante réalité, d’ailleurs accrue par la projection de leurs ombres dont le contour d’ensemble dessine le tracé d’un “behaïm” entier. Le chemin semé de failles que ces formes dessinent pour le déplacement des toupies se révèle donc ainsi, tel l’espace du ciel, être celui de leurs évolutions régulières comme de leurs disparitions possibles.

 

Éclipses / Paul Guérin / 1999
Bien qu’une éclipse totale de soleil soit l’un des plus grandioses spectacles naturels - composé de rien moins que l’alignement de deux planètes et d’une étoile ! - le “sublime” de ce phénomène, à la différence de celui des paysages montagneux ou des tempêtes, n’a pas donné lieu à quelqu’oeuvre mémorable1 dans l’histoire de l’art européen des siècles passés. (...)
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